[Programme Argo] Comment les balises Argo collectent-elles des données océanographiques en temps réel ?

Le programme Argo s’appuie sur des milliers de flotteurs qui collectent, en temps réel, des données à travers l’Océan mondial. Dans cet article, découvrez comment fonctionne ce programme, le récit de la récente contribution de la Fondation Tara Océan, et l’importance de la coopération scientifique internationale pour mieux comprendre et mieux protéger l’Océan.

Récupération d’une balise Argo par la goélette Tara en mer Méditerranée ©️Clémentine Benac - Fondation Tara Océan
Récupération d’une balise Argo par la goélette Tara en mer Méditerranée ©️Clémentine Benac – Fondation Tara Océan

Un flotteur Argo est un instrument scientifique autonome, conçu pour dériver au gré des courants. Il effectue des cycles réguliers de plongée pouvant aller jusqu’à -6000m et de remontée afin de mesurer la température, la salinité et parfois d’autres paramètres concernant la biologie/chimie de l’Océan. Une fois revenu à la surface, il transmet ses données par satellite aux centres de recherche, ce qui permet d’alimenter en temps réel les bases de données océanographiques mondiales.

Dugornay Olivier (2022). Plongée de déploiement d'un profileur Argo Arvor. Ifremer
Dugornay Olivier (2022). Plongée de déploiement d’un profileur Argo Arvor. ©️Ifremer

Ces informations sont essentielles pour :

Le programme Argo vise à maintenir une flotte opérationnelle de près de 4 700 flotteurs autonomes répartis sur l’ensemble des bassins océaniques. Parmi eux, environ 1 000 flotteurs biogéochimiques (BGC) sont équipés de capteurs spécialisés pour analyser l’oxygène, les nutriments ou encore le pH de l’eau, et 1 200 flotteurs profonds sont conçus pour explorer au-delà des 2 000 mètres de profondeur.

Chaque profileur Argo est déployé en mer depuis un navire scientifique. Une fois à l’eau, le flotteur descend progressivement pour se stabiliser autour de 1 000 mètres de profondeur. Après environ dix jours, il effectue une plongée plus profonde, pouvant atteindre 2 000, 4 000, voire 6 000 mètres selon son type. Puis, il amorce sa remontée vers la surface. Une fois revenu à la surface, le flotteur transmet automatiquement ses mesures, ainsi que sa position GPS, via satellite à des stations de réception terrestres. Ensuite, il replonge pour entamer un nouveau cycle de dix jours, jusqu’à l’épuisement de ses batteries, ce qui lui confère plusieurs années d’autonomie.

Schéma de transmission de données Argo © Argo France
Schéma de transmission de données Argo © Argo France
Emmanuelle Bily, marin sur la goélette Tara, s’aide des jumelles ©️Clémentine Benac - Fondation Tara Ocean
Emmanuelle Bily, marin sur la goélette Tara, s’aide des jumelles ©️Clémentine Benac – Fondation Tara Ocean
Récupération d’une balise Argo sur la goélette Tara©️Clémentine Benac - Fondation Tara Ocean
Récupération d’une balise Argo sur la goélette Tara©️Clémentine Benac – Fondation Tara Ocean

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