Pollution by anthropogenic microfibers in North-West Mediterranean Sea and efficiency of microfiber removal by a wastewater treatment plant

Ce dernier article vise à étudier le transport des micro fibres synthétiques des aires urbaines à la mer. Alors que très peu de publications l’avaient fait jusque-là, l’apport a atmosphérique a été quantifié. Ces résultats s’ajoutent à de nombreuses études caractérisant les microplastiques dans les différents compartiments environnementaux.

Plusieurs chiffres ressortent pour quantifier cette pollution :

14 à 50% des fibres des échantillons étaient d’origine synthétique.

35 à 72% étaient d’origine naturelle (coton et laine) ou issues de process à partir de fibres naturelles (cellulose). Ces chiffres sont légèrement supérieurs à ceux de la production textile où plus de la moitié de la production mondiale est basée sur des polymère plastiques, avec 49% à base du seul polyester.

Parmi les fibres synthétiques, le polyamide (30%) et le polyester (22%) sont les polymères les plus présents dans les eaux usées.

En sortie de station, les fibres de polyester sont la principale source de pollution et contribuent plus à la pollution marine que les microplastiques issus de la fragmentation de plastiques plus gros.

Un des résultats les plus surprenants fut la présence pas seulement de microfibres de polyamide et polyester mais aussi de polypropylène et d’acrylique.

Les fibres, selon leurs tailles, sont véhiculées par différents trajets : les fibres les plus courtes sont transportées par voie aérienne, celles plus longues transitent via les eaux usées. Cela signifie que les plus petits microplastiques peuvent persister et être transportés dans l’atmosphère, déposés et inhalés en continus, représentant donc une menace à long terme pour les écosystèmes et la santé humaine.

Estimation du dépôt aérien de fibres microplastiques en Méditerranée : 392 microfibres par m2 par jour.

3 à 99 fibres par gramme de vêtement sont relâchées lors du lavage en machine

Le flux entrant de la station d’épuration d’Haliotis (Nice) est de 858 000fibres par m3.

Le flux de sortie de la station d’épuration d’Haliotis (Nice) est de 8 100 fibres par m3.

L’efficacité de traitement des microfibres par la station oscille, selon les mois et les vêtements portés donc lavés, entre 87,5 et 98,5%.

Malgré ces chiffres élevés, 4,3 milliards de fibres entrent chaque jour dans l’environnement marin en sortie de station. 

La compréhension des sources et de la dispersion de ces microfibres permet avant tout le développement de politiques plus efficaces pour traiter et prévenir cette pollution. Les zones urbaines côtières disposent de système de traitement des eaux variant grandement selon le type de pollution à traiter. De plus, une fois les particules récupérées des eaux usées sont ensuite valorisées via des boues utilisées comme fertilisants. Les microparticules se retrouvent donc également, par lessivage, dans les rivières et l’environnement aquatique.


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